Chante donc
7 août 2021 § Poster un commentaire
Chante donc, chante ! Sur la guitare maudite
Tes doigts dansent en rond.
Que je voudrais me noyer dans cette orgie.
Ô mon dernier, mon unique ami.
Ne regarde pas ses bracelets,
Ni la soie qui ruisselle de ses épaules.
J’ai cherché en cette femme la joie
Et puis, voilà, j’y ai trouvé ma perte.
Je ne savais pas que l’amour c’est une contagion,
Je ne savais pas que l’amour c’est la peste.
Elle est venue, et de son œil en coin,
Elle a rendu fou le hooligan !
Chante, ami, chante. Chante-moi à nouveau
Notre fougueuse jeunesse d’antan.
Que m’importe qu’elle en embrasse un autre,
Cette jeune, cette superbe garce-là…
Oh ! arrête. Je ne l’injurie pas,
Oh ! arrête. Je ne veux pas la maudire.
Laisse-moi donc te parler de moi,
Te chanter sur cette corde basse…
Paris, 1923. Sergueï Essenine, extrait d’un poème traduit partiellement du russe par Sophie Laffitte.
Lecture toujours d’Isaac Babel et de ses Récits d’Odessa. Mais, capture en cours de route d’un fragment de Essenine. « La peste ». C’est Mercutio qui dit : « La peste soit sur vos deux maisons ». Quant à la traduction, on ne peut rien en dire.
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Toilette sèche, eau de Cologne favorite 4711 (siebenundvierzig-elf)-Echt Kölnisch Wasser : après une journée, avec un coton, badigeonner le visage et les bras. Une habitude. Le parfum reste peu.
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